Notre philosophie

Le Château du Bloy est exploité par deux passionnés de vins. Olivier Lambert, ancien ingénieur devenu oenologue, travaille les vins du domaine depuis maintenant 20 ans. Il a été rejoint l’an dernier par Michel Terras, ami de longue date et ancien propriétaire du Vieux Clos à Saint Emilion.

Notre philosophie est claire : pas d’esbrouffe, mais une viticulture respectueuse de son terroir, des vinifications précises et toujours le désir de proposer des dégustations authentiques à un prix juste.

Nous sommes convaincus qu’une agriculture raisonnée, responsable, et basée sur les équilibres naturels est indispensable à l’obtention d’un vin de qualité. Ces principes guident notre travail au quotidien, ce qui a notamment abouti à la certification biologique de l’ensemble du domaine à partir du millésime 2014.

Dans les années qui viennent, nous souhaitons faire évoluer par petites touches les vins du domaine mais également poursuivre et amplifier la nécessaire restructuration du vignoble : continuer à densifier les plantations et prendre en compte les effets du réchauffement climatique par le choix des bons cépages et des pratiques culturales adaptées.

L'histoire du domaine

La présence de vignes sur le terroir du Bloy est attestée au moins depuis la fin du 19ème siècle. Le vignoble est mentionné par Edouard Féret dans ses ouvrages consacrés aux vignobles de Bordeaux et du Sud-Ouest.

L’histoire de la propriété dans sa forme actuelle commence au début des années 1960 lors du rachat des vignes existantes par la famille Guillermier. Dans les années qui suivent Jean et Léopold achètent des parcelles autour du noyau d’origine et replantent de la vigne jusqu’à atteindre une surface de plus de 20 hectares. En parallèle sont construits des bâtiments de vinification et au début de la décennie 70 la marque Château du Bloy est déposée puis la commercialisation des vins au domaine est développée.

En 2001, à l’occasion du départ à la retraite des frères Guillermier, le vignoble du Bloy est partagé. La plus grande partie des vignes et les bâtiments d’exploitation sont repris par Olivier Lambert et Bertrand Lepoittevin-Dubost, deux amateurs de vin souhaitant assumer concrètement leur passion et séduit par ce beau terroir au cœur de l’appellation Montravel.

L’année 2020 (en plus de tout le reste !) est la dernière de Bertrand Lepoittevin-Dubost qui quitte le domaine après les vendanges et est remplacé par Michel Terras, qui vient apporter tout son savoir-faire acquis au cours de plusieurs décennies d’activité à St Emilion. Olivier Lambert poursuivant lui son travail dans les vignes et de vinificateur.

Notre vignoble

Le domaine est constitué aujourd’hui d’environ 13.5 hectares de vigne en production et de 2.5 hectares de terres AOC laissées au repos dans l’attente d’une replantation. La
propriété s’appuie sur un terroir plutôt homogène, constitué principalement d’argile et de limons (très peu de sable) sur un socle calcaire.

L’homogénéité des sols est enrichie par une grande variété de pente et d’exposition ainsi que par les variations dans l’épaisseur du sol au-dessus du calcaire (la roche pouvant affleurer par endroit). Cette richesse permet de choisir le terroir le plus adapté aux différents cépages rouges et blancs et à leur offrir les conditions les plus adaptées à leur épanouissement.

Le vignoble est consacré au ¾ à la production de vins rouges et ¼ à celle de vins blancs. Les 13.5 hectares en production se répartissent de la façon suivante:
– Cépages rouges : 6 de Merlot et 4 de Cabernet Franc
– Cépages blancs : 1.8 de Sauvignon, 1 de Sémillon et 0.7 de Muscadelle

Les densités de plantation sont diverses avec des écartements entre les rangs entre 2 et 3 m et entre les pieds de 1 à 1.20 m pour une densité moyenne de 4 000 pieds à l’hectare.

Les vignes sont, pour la plupart, taillées en guyot simple ou en guyot double avec des lattes assez courtes. Les vignes sont épamprées (pieds et têtes) de façon à limiter les rendements dès le début de la pousse et préserver l’aération de la végétation.

Les apports d’engrais sont effectués de façon raisonnée en fonction de l’état des vignes de façon à obtenir une végétation équilibrée. Les choix effectués (travail d’épamprage et apport d’engrais raisonné) visent à préserver l’équilibre végétatif de la vigne et d’éviter le plus possible que des opérations d’effeuillage et de vendange en vert (faire tomber des grappes avant la vendange) soit indispensable pour limiter les rendements et préserver la qualité de la récolte.

Les plantations effectuées depuis la reprise du domaine en 2001 ont une densité de 5000 pieds à l’hectare. L’objectif est de remplacer progressivement toutes les vignes larges dans les années qui viennent.

L’objectif de ces remplacements est avant tout qualitatif : une plantation à densité plus élevée permet d’assurer de produire une quantité de vin économiquement suffisante par hectare avec un rendement par pied plus faible synonyme de qualité. Ces dernières années, le rendement moyen sur la propriété est de l’ordre de 30 hectolitres de vin par hectare.

Le vignoble est conduit en agriculture biologique. Concrètement, cela signifie qu’aucun désherbant n’est répandu dans les vignes et que seuls le cuivre et le soufre sont utilisés en pulvérisation pour prévenir le mildiou et l’oïdium.

Un équilibre naturel satisfaisant existe au vignoble entre les différentes populations d’insectes présents. Ce qui fait que l’utilisation d’insecticide est limitée à la lutte (légalement obligatoire) contre la flavescence dorée (1 fois par an dans notre zone) et certaines années pour contrôler les populations de vers de grappe potentiels vecteurs de pourriture sur les raisins.